Les premiers scaphandres de la Spirotechnique… Ils étaient surtout constitués de Monobouteilles Biogival et de Bibouteilles du même type livrées dans une caisse en bois solide.
C’était le meilleur appareil surtout à cette époque. Et il aurait pu le rester longtemps s’il avait accepté une pression de gonflage supérieur à 150 Bars. Pression que nous dépassions quand même surtout quand il était chaud.
Sa tenue dans le dos du plongeur était parfaite si les sanglages étaient bien réglés, comme on peut le voir sur ce plongeur de la station Marine d’Endoume remontant sur leur navire le Gif.
L’une des trois bouteilles celle de droite servait de réserve. Elle possédait un robinet à sa base facilement accessible au plongeur. Il était dit que l’on s’immergeait avec cette bouteille fermée, qu’elle devait être ouverte quand l’air se raréfiait et servir de réserve pour la remontée et les paliers.
Cela, c’était la règle de sécurité que l’on devait respecter à tout prix. Mais aller faire comprendre cela aux jeunes scaphandriers que nous étions. Alors, on ouvrait la bouteille de réserve, on attendait que le sifflement du transfert cesse et on la refermait se disant qu’avec ce qui resterait le prochain coup il y en aurait bien assez. C’était encore possible, si quelques petits malins dont j’étais, se trouvant bien au fond, par exemple à 50 mètres sur le pont de l’épave de l’Artésien, ne se livraient pas plusieurs fois à ce genre de manœuvre.
Heureusement, la sécurité en surface, c’est-à-dire les copains tous aussi fantasques, envoyaient une bouteille de réserve au palier. C’était vraiment un bel engin, qui n’aurait pas sa place aujourd’hui avec le port de la stab qui vous transforme en cosmonaute maladroit.
Nous, avec le Triacier, un détendeur CG 45 et la Bouée Dumas, quand même, on se sentait plus poisson.